LES MINÉRAUX DANS L’URINE DES BOVINS


Les minéraux sont dosés préférentiellement dans l’urine. En effet, la réglementation est telle que les variations sanguines sont assez faibles et lorsque les concentrations sont modifiées, il est trop tard pour l’animal.

Face à un problème de sous-production en élevage bovin, un des examens complémentaires dont dispose le vétérinaire est l’analyse des macro-éléments urinaires. Lorsque les causes infectieuses et parasitaires ont été écartées et qu’un problème lié à l’alimentation est envisagé, cette analyse est un outil supplémentaire dans le cadre d’un audit ou d’un suivi d’élevage.

01. Calcurie
L’excrétion urinaire de calcium ne représente qu’une petite partie du calcium excrété par un bovin et ne dépend pas de la calcémie. (MESCHY, 2010). Ainsi, un pH urinaire bas associé à une calciurie élevée est un signe d’acidose métabolique .

02. Phosphaturie
Le phosphore est également majoritairement éliminé dans les fèces, son excrétion urinaire est faible. Une acidose ruminale aiguë augmente le phosphore urinaire (ENEMARK et al., 2004 ; NIKOLOV, 1998) et une insuffisance rénale peut également provoquer une hyperphosphaturie (LUNN et McGUIRK, 1990).

03. Magnésémie
La relation linéaire entre l’absorption digestive du magnésium et son excrétion urinaire en fait un bon indicateur de l’état nutritionnel (MESCHY, 2010). La concentration urinaire est plus sensible à la carence en magnésium que la concentration plasmatique, ce qui fait de l’analyse d’urine le test de choix pour le diagnostic de la carence en magnésium. L’acidose métabolique, notamment celle induite par un faible taux de BACA dans la ration, peut augmenter l’excrétion rénale du magnésium (LUNN et McGUIRK, 1990 ; LEAN et al., 2006).

04. Excrétion urinaire des électrolytes (K, Na, Cl)
L’urine est un milieu intéressant pour évaluer les apports en électrolytes compte tenu de l’efficacité de l’absorption intestinale, de la faible excrétion des électrolytes par voie fécale et du faible taux d’excrétion dans les urines. (MESCHY, 2010) et de l’absence de stockage dans l’organisme (APPER-BOSSARD et al., 2010). Il existe des relations linéaires entre l’apport en sodium et en chlore et l’élimination urinaire. (APPER-BOSSARD et al., 2010). Les concentrations urinaires en potassium, sodium et chlore sont donc des indicateurs du niveau d’apport alimentaire. Retrouvez toutes les informations concernant ces analyses dans notre catalogue de prestations

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